Communiqué de Mgr Alexandre de Bucy pour la mort du pape François

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Ce matin, lundi de Pâques, nous avons appris le décès du pape François. Il nous a quittés dans la lumière de Pâques, que nous allons célébrer toute cette semaine. Il s’en va au moment où tous les chrétiens, orthodoxes, protestants et catholiques fêtent Pâques ensemble, en communion avec nos frères aînés dans la foi, les Juifs qui célèbrent Pessah, la Pâque juive. Il s’en va au moment où nous vivons ce temps unique de communion, comme un grand désir que cette communion ne cesse de grandir.

En choisissant le nom de François, en se mettant sous le patronage de Saint-François d’Assise, le pape a voulu dire au monde entier son désir d’être l’homme des pauvres, l’homme de la paix, l’homme qui aime et préserve la création. Et, à la suite du Christ, il a engagé l’Eglise sur ces chemins.

Pour lui, il n’y a pas d’évangélisation qui tienne sans un souci tout particulier des plus pauvres, des migrants, des plus fragiles d’entre nous. Le soin que nous prenons de tous ces frères dit l’amour que nous avons pour notre Sauveur, Jésus-Christ.

Pour lui, comme il nous l’a rappelé sans cesse tout au long de ces dernières années, qu’il appelait une « troisième guerre mondiale par morceaux », la guerre est toujours une défaite. Et son dernier message, hier, sur la place Saint-Pierre, pour la fête de Pâques, insistait : « recommençons à espérer que la paix est possible ». Une parole qu’il a vécue en visitant particulièrement les pays en guerre : Centrafrique, Arménie, Irak…

Pour lui la Création, que le Créateur nous a confiée pour l’entretenir comme de bons jardiniers, n’est pas un lieu d’exploitation sans retenue, mais une maison commune que nous devons préserver pour que chacun puisse y vivre avec ses frères. Il nous laisse à ce sujet deux grandes encycliques : « Laudato Si, sur la sauvegarde de la maison commune », et « Fratelli tutti, sur la fraternité et l’amitié sociale ».

Au cœur de son ministère, il y a la Miséricorde divine. Dédiant une année à la redécouverte de la Miséricorde en 2016, il a permis à chacun d’entre nous et à toute l’Eglise de se ressaisir du cœur de la foi : un Christ qui vient à notre recherche personnellement, qui nous sauve de tous nos péchés et fait briller sa lumière dans toutes nos obscurités. C’est le Christ bon berger, le Christ bon samaritain, qui n’oublie personne sur le bord de la route, qui brise tous les murs que nous avons tendance à ériger et ouvre sans cesse des portes. Dans une image qu’il affectionnait, il a parlé de l’Eglise « hôpital de campagne », qui est là non pour condamner mais pour soigner et guérir ceux qui sont blessés. Sa dernière encyclique, « Dilexit nos », a été une très belle méditation de ce cœur du Christ, qui nous a tant aimés.

Dans cette année de l’espérance voulue par le pape, rendons grâce au Seigneur pour le pape François, ce bon pasteur qui nous a guidés ces 12 dernières années sur les chemins de Jésus-Christ, pour son témoignage de foi, d’amour et d’espérance. Confions ce pèlerin de l’espérance au Seigneur dans les jours qui viennent. 

A cet effet, j’invite tous les prêtres et toutes les paroisses du diocèse d’Agen à ouvrir les églises ces jours-ci, à y installer un livre d’or où chacun pourra laisser une prière ou un message, à placer également une photo du pape François, et à permettre aux personnes qui le souhaitent de déposer un lumignon devant. Enfin, dimanche 27 avril, dimanche de la Miséricorde, à 18h, j’invite tous ceux qui le désirent à une messe de requiem et d’action de grâce pour le pape François à l’église Saint-Hilaire à Agen.

Agen, Lundi de Pâques 2025
+ Alexandre de BUCY, évêque d’Agen.

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